J’ai toujours entendu dire par ma mère, née en 1901, donc juste avant le petit train, que, quand elle était enfant, elle arrivait pour les vacances à Brassac par ce petit train. Ses parents habitaient alors à Elne dans les Pyrénées-Orientales. Un de mes cousins germains, étudiant à Toulouse pendant la guerre de 39-45, puis ma sœur surtout entre 1948 et 1953, qui venaient l’un et l’autre voir leur grand-mère aux Cabanes l’évoquaient souvent, ma sœur parlant aussi de la valise qu’elle trimbalait à bout de bras (environ 3km  d’une bonne côte) et je peux m’enorgueillir de l’avoir pris une fois mais, enfant gâtée du temps de l’automobile toute puissante, je dois reconnaître que c’était à la fin de l’été 1962, juste avant qu’il ne disparaisse. Ma mère m’avait amenée spécialement en voiture à Castres avec Denis, copain de la ferme habitué de la ligne puisqu’il était collégien (pensionnaire) à Castres pour que je puisse faire le voyage. J’y tenais, j’en avais tant entendu parler. A l’époque c’était une micheline. 

J’évoque toujours le petit train quand je sors par derrière du magasin JM à Brassac ; c’est un bazar sur la route de Ferrières, qui vend aussi bien de la mort-aux-rats que de la confiture, des bottes, des plantes ou des engrais et qui, sur l’arrière, donne sur l’ancienne voie du chemin de fer ; pour regagner la « place du Petit train » on passe sur l’emplacement de la plaque tournante qui servait à faire repartir le train dans l’autre sens. Elle a longtemps subsisté cette plaque tournante puis, un jour, elle a disparu.

Quand j’étais gamine, quand on faisait visiter le pays, bien sûr on allait dans le Sidobre mais on allait aussi jusqu’aux 3 viaducs, je ne saurais pas dire si c’était avant ou après 1962.

Comme on ne parle jamais de Brassac à Rieumontagné, j’ai fait mes propres recherches et je suis tombée sur un site :

www.connaissance-du-rail.com/reportages-et-photos/chemins-de-fer-secondaires-france/les-chemins-de-fer-départementaux-du-tarn

où j’ai trouvé les horaires du train jusqu’à Brassac et de très bonnes photos (protégées par le droit d’auteur) de toute cette ligne et notamment du Bouissas, l’embranchement vers Brassac, de Ferrières et de la « gare » de Brassac.

J’ai bien le souvenir de ce hangar dans lequel on remisait la micheline pour la nuit. Mais pour ce qui est de la gare… je dirais plutôt l’absence de gare, je n’en ai aucun souvenir !

L’ancienne boulangère de Ferrières (Baffignac), a raconté une fois devant moi que, lorsqu’elle allait au collège à Castres la micheline klaxonnait un peu avant d’arriver à Ferrières et qu’avec ses camarades elles avaient le temps de descendre (par les raccourcis) depuis le château jusqu’à la gare qui est au niveau de l’Agout pour prendre le train à temps. Elles devaient drôlement cavaler et ne pas craindre d’user leurs talons sur les cailloux du chemin car il y a un sacré dénivelé.

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