MES CHERS AMIS,
Cela fait exactement vingt ans que la MAISON DE PAYRAC a été ouverte au public. Au moment où mes capacités physiques déclinent et m’amènent à prendre un recul obligé, je vous transmets de loin toutes mes amitiés.
Aujourd’hui, nous mesurons le chemin parcouru et cela n’a été possible que grâce à de nombreux amoureux des lieux qui en ont fait un point d’attraction exceptionnel. Nous pouvons être fiers et reconnaissants les uns vis-vis des autres de ce qui a été fait collectivement. À toi, François, à Marie-Chritine et à vous tous.
Grâce au département qui a installé un appareil à décompter les gens, nous savons que 12 000 visiteurs viennent chaque année. Les autres points d’attraction de la comcom seraient heureux d’avoir de tels résultats.
Vous avez su faire vivre les quatre objectifs que nous nous sommes fixés :
– le patrimoine sauvegardé : la statue menhir, le pailler à toit en genêts, le four à pain, la scierie, la locomobile, la machine à faire les sabots, le sécador, le ferrador, la glacière de Cambon, le poulailler, le Pesquier, les deux calvaires, les deux cadrans solaires, la cabane roulante de berger, la copie de la fenêtre du loup, le rappel de la création de la brebis race de Lacaune, et la stèle du biaïs, etc.
– la nature protégée et mise en valeur, sous l’impulsion du Département, et dont nous travaillons la présentation grâce à Philippe Durand, le naturaliste de référence du Tarn, qui nous fait l’amitié de se passionner pour notre nature et nous fait découvrir des richesses que nous ne voyons pas dans une approche superficielle. Les deux circuits de la Laouzéto et de Tsaquarello, sont des lieux de découverte exceptionnels pour les amoureux de la Nature. Sans oublier le géodrome qui présente les richesses minérales de notre secteur. Et aussi les beaux jardins et plantations entretenus avec amour. Et le circuit de la chasse…
– les traditions maintenues, grâce à tous les bénévoles qui trouvent goût à faire revivre les savoir faire d’autrefois dans l’alimentation, le travail du bois, le travail de la pierre, le travail de la laine et demain dans celui du fer. L’entrain qu’ils mettent fait plaisir à voir et les visiteurs sont heureux de découvrir un territoire qui s’aime, dans la lignée de la transmission du biaïs, c’est-à-dire la fierté de ce que nous ont légué nos devanciers.
— le paradis des enfants, avec les cabanes, les brouettes, les échasses; les billes et bien entendu les animaux à voir de près. J’avais vu, en 2010, l’objectif atteint, quand ma petit-fille Éva, âgée de 3 ans a ainsi résumé la situation : « Payrac, c’est grave bien ! »
Voilà, je ne vous oublierai pas et de loin, je vous suivrais tout en étant prêt à aider.
Encore merci à tous et bonne et fructueuse AG.
RÉACTION À CES PROPOS DE JEAN DELMAS qui a été un directeur emblématique des Archives départementales de l’Aveyron
Cher Monsieur,
Je me suis enrichi depuis des années des échanges intellectuels que nous avons eus et de votre exemple galvanisant. Mille bravos pour votre oeuvre magnifique et pour le succès de vos objectifs qui me font rêver!
J’espère, comme beaucoup sans doute, continuer d’en profiter. Merci!
J’ai reçu le beau livre de Bernard Léchelon que vos amis de Rieumontagné m’ont remis de votre part. Je vous ai écrit un mot, samedi, à votre adresse de Paris, avant de me rendre à la journée archéologique départementale organisée cette année à Baraqueville et j’ai également envoyé un message à Rieumontagné pour les remercier. Voici une bonne lecture en perspective! Merci!
Croyez à mon fidèle souvenir,
Jean Delmas