Dans cette partie, nous vous présentons les repères historiques de la mémoire locale du néolithique à la fin du Moyen Âge.

LA PRÉHISTOIRE

La région est riche des souvenirs du néolithique (fin de l’âge de pierre).
Dernière période de la préhistoire, le néolithique est une époque clé pour l’histoire de l’humanité. Elle se situe, pour la France, entre 5800 et 2500 ans avant notre ère environ. Premiers villages, cultures des céréales, élevage : les innovations néolithiques ont marqué un tournant dans les modes de vie.
La grande période de découvertes locales de vestiges de cette époque a été celle des années 1970-1990, quand on est passé du labour avec une paire de vaches à des labours plus profonds avec des tracteurs. Les mégalithes (menhirs = pierre dressée en breton) qui étaient enfouis ont été exhumés en grand nombre. En refaisant des passages sur des ruisseaux, on s’est aperçu que des mégalithes avaient été utilisés en réemploi. On distingue les statues-menhirs des menhirs quand on trouve figurée une représentation.
Découverte intéressante : celle du menhir de la Valette au-dessus des Vidals. On y a trouvé des restes qui ont permis de le dater d’environ 2 700 avant JC.
Les dolmens (en breton pierre plate) sont les restes de monuments funéraires. Les menhirs étaient des monuments à caractère symbolique ou religieux.
Autres vestiges découverts de cette époque : haches, pointes de flèche, meules, galets pour écraser les grains, etc.
À signaler aussi la découverte de l’aven sépulcral de Mauray, près de Talpayrac (Gijounet), où on a trouvé des restes humains datés de 2500 ans av JC.
 
Voir les publications du CRPR à ce sujet.
Auparavant, il n’y avait que peu de menhirs apparents connus, le plus célèbre étant la Pierre plantée des Abattoirs. Il est dans un site remarquable et pourrait être agrémenté d’une table de lecture du paysage indiquant des points intéressants : pic du Montalet, trou de l’Aven (lieu objet de curiosité pour excursion dominicale des Lacaunais à un moment on ne circulait qu’à pied), anciennes exploitations d’extraction d’or dans les alluvions de la plaine de Laucate, carrière d’ophite de Raffanel, maison remarquable de Basse-Vergne, etc.

À gauche statue-menhir de Paillemalbiau en grès permien de l’Aveyron et à droite statue-menhir de Rieuviel en granite.
Le musée des mégalithes de Murat est le lieu incontournable à visiter pour mieux connaître le néolithique.

LA PÉRIODE ROMAINE

Les seuls éléments connus sont la voie romaine qui passe, dans le Tarn, au nord de la comcom, de Barre à Roquecézière), aujourd’hui limite Tarn-Aveyron, autrefois voie de surveillance de la frontière de la province romaine de la Narbonnaise colonisée en premier par les Romains face à la Gaule indépendante. Dans la partie héraultaise, il y a un parcours remarquable avec en particulier le site du Plo des brus.
Alain Robert et Olivier Razimbaud ont fait un grand travail de reconnaissance de cette voie romaine.
On y a trouvé beaucoup de vestiges.
Il est regrettable qu’il n’y ait pas un GR sur ce tracé historique.
 
La période gauloise n’a pas donné lieu à des recherches, sauf une étude étymologique d’un abbé Bouïsset, à traiter avec un esprit critique.
La légende fait état d’un passage hypothétique de Jules César près de Lacaune, où il aurait prononcé « Lacaune la noire, caverne de voleurs » avant d’installer son camp à Roquecézière (Roc de César).
Les seuls vestiges de cette époque romaine sont ceux d’une exploitation de l’or dans les alluvions de la vallée du Viau, dont on voit les traces dans le Landas de Moulin-Mage. Des pépites d’or avaient été emportées par l’érosion, au cours des âges. Dans la Région de Barre, il y a, comme à Salsigne dans l’Aude, une formation géologique qui contient de l’or. Et, comme à Salsigne, le sous-sol contient aussi de l’arsenic, pour la plus grande préoccupation de ceux qui veulent y faire des captages d’eau.

Ornières dans la voir romaine
Site du Landas (commune de Moulin-Mage) Vestiges de fosses d’exploitation de minerai d’or et de tertres de rejets de graviers issus du lavage des alluvions

LA PÉRIODE MOYEN ÂGEUSE

Six points à relever :
1 la découverte de tombes mérovingiennes sous le lac du Laouzas. Voir la publication et la présentation de vestiges au musée de Rieumontagné.

2 la période de la croisade contre les Cathares ; elle n’a pas laissé de trace chez nous, mis à part une légende du colonel Bouïsset.

3 le seul monument religieux de style roman est la chapelle de Saint-Étienne de Cavail à La Salvetat. On y trouvait une belle Vierge noire en pierre.

4 le chemin de Saint-Jacques a bien été balisé en GR, avec une partie particulièrement intéressante dans l’Hérault sur la commune de Castanet, avec un crochet possible pour découvrir l’ermitage de Saint-Eutrope.

5 pendant la guerre de Cent ans, la présence anglaise du Prince Noir en Rouergue a nécessité la défense des Monts de Lacaune par le Comte de Castres, aidés des seigneurs locaux. Renforcement des remparts de Lacaune et création de châteaux comme celui de Nages. Le docteur Rascol fait état de la trace d’un camp anglais au-dessus de  Montredon à la Rodo dal Suc.

6 La ville de Lacaune possède un document tout à fait exceptionnel : le Livre Vert qui contient l’ensemble des chartes moyenâgeuses qui réglaient la vie des Lacaunais.

Chapelle Saint Étienne de Cavailh, la seule église romane de notre secteur
Vierge noire en pierre retrouvée dans la rivière à côté de la chapelle romane
Donjon du château de Nages construit au XVe siècle, lors de la période de menaces du Prince Noir, prince de Galles anglais.
La chapelle Saint Eutrope
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