POUR LA MÉMOIRE DE NOTRE VILLAGE ARNAC

CONTE   N°1               

A la poursuite du temps qui passe !

LA RAJALE …à travers ‘’six’’ générations.

I°)  TEMOIGNAGES SUR ELLE ET SON LIEU DE VIE

Personnage féminin qui vécut sur le plateau du Rajol d’Arnac sur Dourdou au cours du 19 ème siècle et qui ne pensait probablement pas être un jour, à la tête d’une lignée de femmes au caractère bien trempé, et qui perpétueraient son ADN certainement au-delà du XXIIème siècle !

Tout au long du 20éme siècle encore plus en ce début de 21ème déjà bien entamé, nous devons aiguiser nos mémoires lorsque nous évoquons des personnages du 19ème siècle et qui ont marqué l’histoire d’Arnac !

 Le centre de ressource de Rieumontagné est un bel exemple à suivre et sa Gazette nous prouve tout le mois qu’en faisant appel aux mémoires actives de témoins passionnés et conservateurs de notre passé, tout est possible ! Avec ce premier portrait (bien aidé par les descendants et des amis) nous souhaitons ouvrir un registre d’historiettes ou témoignages, afin de conserver la Mémoire de personnes ou faits, qui ont marqué l’histoire d’Arnac.

Nous profiterons de la tribune que nous offre Robert PISTRE avec la Gazette des amoureux des monts de Lacaune pour témoigner et diffuser dans ce cercle élargi de femmes et d’hommes que travail, échanges ,religions et hélas combats ont fait se croiser depuis la nuit des temps et que des chercheurs passionnés arrivent à retrouver sur registres ou parchemins !(Ex CHRONIQUES DE BOISSEZON DE MATVIEL ET DE SA PAROISSE DE  CANAC présentées par Bernard ROUMESTANT, livre que l’on vous recommande , vous le trouverez au tabac presse de Murat sur Vèbre  81  )

   Petit bout de femme au caractère bien trempé !                    
     Marie CAUMETTE     Dite : LA RAJALE

 Notre histoire et nos origines autour du château de Canac et Boissezon (nos plus poches voisins) sont émaillées de partages, successions, alliances, allégeances, trahisons, etc.

On ne va pas vous raconter le livre, mais cela permet de bien situer dans notre paysage du Brusquès et haut Dourdou, Marie CAUMETTE dite La RAJALE (née aux env. de 1860), qui a vécu une bonne partie de sa vie au ROC du RAJOL dans une modeste maison (‘’jasse’’ avec feu d’autrefois) aujourd’hui disparue et fort isolée en bordure du plateau rocheux dominant les villages de Canac, son château et bien entendu Arnac. Ce coin de ciel coté couchant est dénommé’’ le trou de madame’’ car lorsqu’il est obstrué par les nuages d’orages et que le tonnerre gronde, il est révélateur de fortes pluies imminentes !

Au pied de cette maison aujourd’hui disparue coulait et coule toujours le Ruisseau de Balussieres, qui lors de ces gros orages alimente une impressionnante cascade visible de très loin pour dévaler en torrent fougueux sur près d’un kilomètre avant de se jeter dans le Dourdou, lui aussi souvent gonflé par temps marin ! Située en bordure du plateau de Lardenas (grand domaine agricole de longue date) cette maison loin de tout, que l’on imagine avec un jardin vivrier autour et quelques animaux pour le lait et la viande, qui a permis à Marie CAUMETTE et Etienne CROS son premier mari, de donner la vie à 4 enfants (nous avons bien connus 3 et vous en perlerons un peu plus loin)

Un peu plus loin nous reparlerons d’eux car ils ont également marqué la mémoire de notre village et occasionné de belles anecdotes lorsque nous étions gamins !

A la mort de son mari Etienne, elle est descendue vivre à Arnac avec le frère d’Etienne, Jean CROS   dont la tombe se trouve au cimetière d’Arnac à droite de la sienne.

Nous n’avons que peu d’informations sur son activité au Roc du Rajol comme sa période d’Arnac : cependant un témoin scolarisé à l’école d’Arnac pendant la guerre se souvient de l’avoir vue venir à l’école, mais ne sait nullement quel était l’objet de ses visites répétées ! 

Ce même témoignage nous confirme que cette ‘’petite dame’’ par sa taille était dotée d’une solide réputation d’accoucheuse, ce qui était un gage de pouvoir pour notre communauté loin de tout service médical, le médecin montait depuis Camarès soit 20 kms, et souvent il ne faisait que constater les naissances ! Seuls les accouchements délicats imposaient médecin, voire hospitalisation à St Affrique.

Rebouteuse aussi, le proche voisin René JALABERT témoigne que tout jeune, s’étant déboité son coude gauche elle venait lui faire la rééducation à la demande de sa mère ! Gérard FONTAINE se souvient très bien d’elle ,dévalant les sentiers ,sous de lourds fagots de genêts secs pour allumer le feu l’hiver !

La seule photo que nous possédons d’elle, probablement au pied de l’escalier de la maison en bord du Rimoustel à Arnac nous montre une personne dans la force de l’âge, vêtue de façon sobre mais efficace comme l’étaient nombreuses paysannes de cette époque, pour se parer du froid qui régnait parfois même à l’intérieur des habitations quand la cheminée était éteinte !  

Mais là ce n’était rien, car 500 mètres plus bas que lorsqu’elle vivait au Roc du RAJOL, certes abritée du vent du Nord, mais prenant de face les coups de vent marin et ses averses abondantes de printemps et

d’automne notamment !                                                                      

Ci-dessous « Marinade de Toussaint 2008 »  et son effet immédiat sur le débit de la cascade

 Extrait du livre de Jean Pierre TOGMAN et Simone 

      Iris et Mira (6ème génération) sur le Roc du Rajol,
      chargé de leur histoire…..
Ci- dessus
Sentier des collines à quelques dizaines de mètres de la bifurcation sur la gauche vers le RAJOL

 Le reportage photo plus ou moins récent ci-dessus et qui suivra, dont une partie date de Juin 2013 lors d’une sortie géologie révèle l’emplacement de la maison du RAJOL et donne une idée les caprices du temps dans ce secteur extrême ouest de notre commune !

 En même temps on peut s’imaginer le cheminement qui était imposé à une famille vivant si haut perché ! Certes les besoins n’étaient pas les mêmes que de nos jours, mais les échanges imposaient de nombreuses montées et descentes hebdomadaires, et notamment pour assister aux offices religieux et aller à l’école !

D’ailleurs les habitants d’Arnac (particulièrement ‘’brassiers ‘’ou servantes nombreuses à cette époque) empruntaient ce sentier et souvent chargés comme des mules lorsqu’ils redescendaient des grands domaines de Lardenas ou la Baraque ! Ce sentier permettait également aux habitants des plateaux de descendre vers ‘’le pays bas’’ pour les vendanges par ex !

Quel caractère bien trempé devait avoir LA RAJALE ! Endurcie par le travail et la marche dans ces lieux escarpées, on imagine une ‘’grosse santé’’ pour résister aux hivers beaucoup plus rigoureux qu’aujourd’hui ! L’expérience de survie en milieux hostiles, thème cher à de nombreuses émissions de ‘’TV réalité ‘’à travers le monde aurait pu trouver là un terrain de jeu idéal, mais il y a bientôt 200 ans et ce n’était pas pour gagner un pactole et les moyens matériels et de communication étaient encore très archaïques !

RUISSEAU de Balussières et son franchissement délicat qui permet d’accéder au plateau de la baraque

On voit très bien l’érosion des berges lors des fortes pluies il est alors infranchissable !

LA RAJALE et sa famille, ont dû y trouver de quoi manger car truites et écrevisses y pullulaient à l’époque.

DUR DE GRIMPER PAR TEMPS PLUVIEUX ……

La montée vers l’ancien relais qui existe depuis les années 60 et fut installé avec la contribution des habitants sous l’impulsion du dynamique Serge BARRAL de Camarès 

II°) LES ENFANTS DE « « LA RAJALE » »

                                                    ET DE SON PREMIER MARI : Etienne CROS

Germaine qui a vécu dans le Tarn où elle eut un enfant ;Maria Céline CROS  (souvent dénommée  Maria de la RAJALE  ) qui a épousé Firmin Henri MILLAU de Brusque ; partis s’installer à Paris rue de Seine où il était cordonnier ,ils eurent deux enfant dont la fille Anne Marie toujours vivante vit à Paris (cf photo avec son arrière-petit-fils Charlie) ; les Millau ,revenaient régulièrement à leur maison de Brusque l’été ,en retraite et en fin de vie ; Anna CROS exerça comme servante à Cessenon (34) avant de revenir à Arnac dans la maison familiale  où elle se retira et vécu très modestement  faute de revenus décents jusqu’ son décès à Saint- Affrique ; Etienne CROS marié avec Evodie n’eurent pas d’enfants, ils vécurent à Paris rue de Pontieux proche des Champs Elysée et exerçait le métier de cordonnier  (eux aussi ne manquaient pas l’occasion de venir passer un bout d’été à Arnac ,pêche  siestes et pétanque au menu. Sans oublier ‘’le jaune’’ avec l’eau du Théron le midi sonné ! 

                                                                    

Anna                                                                 

III°) LES PETITS  ENFANTS «« DE  LA   RAJALE  »»

                                           ET LEURS DESCENDANTS JUSQU’EN 2022

Témoins de cette belle histoire qui nous vient du 19ème

Notamment Anne Marie …sa petite fille, elle se dirige gentiment vers ses 100 ans ! Charlie son arrière-petit-fils connaîtra à coup sûr le 22ème siècle, donc nous sommes quasiment certains qu’un tri centenaire de cette lignée pourra se fêter vers les années 2150.

…Photo ci-dessus Anne Marie ‘’Nana’’ petite fille de LA RAJALE, avec son arrière-petit-fils Charlie (petit fils de Dominique HUBERT frère de Catherine et deuxième enfant d’Anne Marie)

Et là 4 générations d’un coup Merci ELSA

Bravo à l’arrière grand mamy Anne Marie (à droite) grand témoin de cette histoire de femmes, en compagnie de sa fille Catherine (au centre) et petite fille ELSA fille de Catherine (à gauche) et ses deux arrière petites filles IRIS et MIRA filles de Elsa 

Pour le fun Iris et Mira sont nées à LYON et vivent au LAOS où leurs parents sont en mission humanitaire depuis quelques années déjà !

Des générations attachées et marquées par leurs racines et qui aiment et aimeront Arnac !

 Très encourageant pour la pérennisation de l’histoire patrimoniale et humaine de notre petit village !

IV °) LA MAISON DU RIMOUSTEL LIEU DE RENCONTRES 

La maison du Rimoustel à Arnac …, des années 60 à nos jours a fait le bonheur des générations en grande partie toujours vivantes !

On peut dire que ce seront les femmes qui auront principalement marqué l’histoire ce cette maison qui est toujours restée dans la famille, même si l’une d’entre elles à la céder plus tôt au père de ses enfants qui l’occupe régulièrement, ainsi que sa fille. Encore aujourd’hui ce sont deux petites filles au caractère bien trempé ‘’Mira et Iris’’ qui s’imprègnent tous les étés de leur terroir originel et je prends le pari qu’elles ne le lâcheront pour rien au monde le moment venu !

En tant que natif d’Arnac et très proche voisin, c’est un réel bonheur pour moi de rapporter quelques scènes de vie qui sont rattachées à cette maison familiale. Je démarrerai par les des plus anciens que j’ai connu jusqu’aux plus jeunes qui sont toujours heureux d’y venir !

La plus ancienne connue à y avoir vécu à l’année : ANNA

 Elle aura été selon moi le maillon fragile, car elle craqua nerveusement sur ses vieux jours au point de ne plus pouvoir subvenir à sa propre vie domestique ! Mais quelle résistance et volonté vivant seule en plein hiver dans un confort précaire à l’époque !

L’été venu, elle bénéficiait d’embellies recevant sa sœur, son frère et ses nièces et neveux alternativementcar la maison était vite pleine ! Mais l’été facile de s’adapter …comme d’ailleurs le font les propriétaires actuels, en gagnant de l’espace, installant souvent les amis ou enfants sous de grandes tentes dans leur jardin toujours ensoleillé !

Anecdotes et aveux !

Parler d’été me rappelle automatiquement ceux de ma jeunesse des années 55 à 1968 …Où souvenirs de petit garnement et garçon plus sérieux se mêlent ! La radio existait (pour écouter le tour) mais la télévision arrivait à peine et donc il fallait occuper les temps libres et chaudes soirées d’été ! Occupés une partie de notre temps pour aider parents et grands-parents aux travaux des champs, nous arrivions à négocier des espaces de liberté lors de la sieste des aînés ou en soirée !  Et là, poussés par des adultes canailles, nous rivalisions d’idées pour animer le bourg et faire parler de nous ! Les premiers estivants n’étaient pas les derniers pour lancer soirées déguisées et retraites aux flambeaux avec disques et chants à l’appui Il faut également évoquer d’interminables parties de pétanque sous les lanternes publiques pourtant faibles à l’époque !

Mais là c’était pire que le coq qui chante de nos jours, car harassés par de grosses journées nos aînés aspiraient à dormir tôt, car levés dès l’aube pour faucher ou moissonner ! Mais pas que … Les parisiens ou autres estivants venus se reposer réagissaient parfois à nos exactions qui prenaient un caractère harceleur à leur point de vue ! C’était le cas des ‘’soirées Martelet’’, qui nécessitaient une minutieuse préparation, souvent dictée par notre Boss (laitier chez lequel nos parents nous envoyaient) et qui profitait de nous lancer sur de savoureuses pistes à représailles)

Rendez-vous dans des coins discrets, faciles car peu éclairés, installation du dispositif à la poignée de la porte, souvent après la pause pipi de l’autre côté de la rue, du propriétaire visé, nous étions sûr qu’il partait se coucher ! Grand frisson pour l’accrocheur, les coups frappés les réprimandes et parfois la course poursuite jusqu’ assez loin dans les champs … Alors nous sommes loin de la RAJALE allez-vous me dire et bien non !

L’escalier et la porte de cette maison étaient comme un aimant pour nous, et ses occupants n’échappaient pas au rituel du Martelet ; le plus réactif d’entre eux fut incontestablement Etienne, à tel point que nous avons souvent mis ses nerfs à rude épreuve. Nos fesses aussi, car tomber dans les orties et ronces dans le grand fossé de l’Église causait de sacrés brûlures et écorchures qui mettaient quelques jours à se réparer ! Dans les premières années il se prêtait au jeu et nous a fait courir plusieurs fois, et même traverser la rivière en dehors de la passerelle.  Prenant de l’âge il a joué de diplomatie et ayant repéré quelques-uns d’entre nous il nous a fait calmer par nos parents… Jusqu’au jour où un astucieux mécanicien nous inventa un système monté sur une vielle pendule et qui faisait battre le martelet avec une distance sécuritaire pour les chenapans que nous étions, et ce grâce à un fil de pêche ! Le système fonctionna quelques soirées jusqu’au soir où pris de vitesse nous dûmes abandonner le matériel qui nous fut confisqué !

Pardon Etienne et pardon à tous ces braves travailleurs (y/c feu nos parents) à qui nous avons volé un peu de sommeil, mais au moment où la repentance est de mise dans notre nation j’espère que cet aveu blanchira à jamais nos actes nocturnes délictueux. Ils vont paraître d’ailleurs bien pâlichons à côté des rodéos mortels de nos cités et pour lesquels, notre police ne peut rien faire parfois !

Le battage qui s’est poursuivi jusqu’au milieu des années soixante a procuré de bons moments de partages   à Etienne CROS avec les habitants du village :

                         Rendre service était un motif mémoriel et vivifiant pour cet homme né au RAJOL !     

Les étés se sont succédé et les générations aussi, mais bien sûr pas avec les mêmes sources de loisirs notamment coté agricole, activité s’étant effondrée, ! 

Alors on s’est parfois improvisé bricoleur !!!!

Luc se reconnaîtra dans la force de l’Age, mais pas pour la bricole car ce n’est pas son fort !

 Il ne m’en voudra pas ! Excellent pour les barbecues et repas conviviaux que nous avons souvent partagés !

Là une petite sieste…… avec les jeunes enfants

Lui permettait de récupérer de ses longues sorties en course de fond très tôt le matin !

Les années glorieuses en quelques sortes de notre belle France insouciante en période de congés bien mérités !

 Et les photos suivantes montrent l’attachement aux valeurs inculquées quelques années plus tôt !                                                                                                                                                                                                                                       

Le noir et blanc vieillit un peu faussement la période …

Mais Elsa a vite quitté le hamac de son papa pour aller barouder coté du Grisio quelques années après

La revoilà pouponnant à son tour ses deux jolies petites en compagnie de JULES ….

Prénom de Mr KEMPENEERS son sympathique compagnon d’origine Ardennaise engagé avec elle dans l’humanitaire et encadrant des projets de déminage ! Ça fait du bien de se reposer avant une baignade à Cambias ou Céras lorsque la grosse chaleur retombera un peu !

Clément le frère d’ELSA, les années passant à la vitesse d’un éclair, hors mi la parenthèse COVID, a lui aussi pris conscience à quel point la maison dite de la Rajale était importante pour toute la famille !

Cet été 2021, il a réussi à se ménager quelques coupures et passer de bons moments aux abords du ruisseau du Rimoustel (à sec l’été) !

                                         

IV°) BIBLIO & SOURCES   Certificat de mariage de bientôt 100 ans

Banque de photos personnelles Claude CROS dont Patrimoine vernaculaire de la commune

Banque de photos de la Famille

Clin d’œil et appel aux dernières descendantes du RAJOL ….

‘’Non’’…… pas Arnac, mais toujours au LAOS 2022….

Quelques photos extraites du livre chronique de mon village 

‘’ la pêche au marteau’’ TOME 2 de Jean Pierre TOGMAN et Simone MATHIEU                                           

Merci à René JALABERT et Robert BERTRAND et Gérard FONTAINE

 Pour leurs précieux témoignages

Synthèse du rédacteur

Chères familles HUBERT, JAMBOIS, KEMPENEERS,

Merci, Catherine, Luc et Elsa

Pour votre complicité et complémentarité (grâce au numérique) afin que cette histoire souvent évoquée puisse être révélée à un large public et immortalisée !

Gageons que les cascades du Rajol,’’ rec’’ de balussières, et du Rimoustel, motiveront les générations montantes et futures à parcourir le sentier des crêtes frôlant le RAJOL et surtout à l’entretenir afin que l’histoire que nous aurons comptée ne tombe pas dans l’oubli si les ronces sont tenues à bonne distance …de ce parcours, tellement beau et chargé d’histoire, afin qu’elle s’y perpétue !   

Pour la Clote et les Amis d’Arnac et de la mouline !

                                                             Claude CROS de l’impasse du Rimoustel


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