Organisée par le Conservatoire de Tastavy et sous la conduite d’Olivier Cèbe, les participants ont été heureux de découvrir un itinéraire inscrit dans la mémoire des siècles, avec des paysages sublimes et un lieu sacré très bien restauré. Un tel cheminement est très bien entretenu et les participants l’ont remarqué.

La chapelle Saint-Eutrope

Si la chapelle romane Saint-Eutrope se mérite, l’atteindre vaut aboutissement. 

Le cheminement débute par le contraste saisissant entre la douceur de la rive droite de la Mare que l’on remonte depuis Andabre et l’escalade de plus en plus exigeante qui s’en suit. Alors, surprenante est l’immensité du cirque d’Orque que domine la croix de Mounis et qui dévale jusqu’à la plaine du Bas-Languedoc au Levant. Dans cet espace de géants, hors du monde temporel, c’est une découverte réconfortante que les dimensions tellement humaines du sanctuaire, élevé pierre à pierre face aux vents, qui défie la Nature ou, mieux, qui l’a domptée.

Consacrée à saint Eutrope, la chapelle l’est donc aussi, mais discrètement, à sa disciple qui l’accompagne dans la tradition cultuelle : Estelle (étymologie : stella, étoile), dont le prénom réveille, tel une invitation en guise d’espérance, ce vieil adage méditerranéen : “Pour tracer ton sillon droit, accroche ta charrue à une étoile“. 

Une véritable expérience que gravir ces premiers échelons de quelque Scala Cœlis —l’échelle du Ciel— qui porte le pèlerin vers le sommet du pog, éteignant toutes les inquiétudes du quotidien pour laisser en suspens le mystère de la vie dans le silence de sa réflexion. 

Entre terre et ciel : un haut-lieu roman, aux confins de l’Espinouse, du Caroux et du plateau de Murat.

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