Charles de Lastic quel est votre lien avec le territoire ?
Je crois que je n’avais jamais été dans le Tarn de ma vie! C’est à l’invitation de Robert Pistre que j’ai découvert les Monts de Lacaune. C’est néanmoins une sorte de retour aux sources car ma famille a passé trois siècles dans le Tarn et Garonne et était assez liée avec des familles tarnaises. 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans votre rencontre avec les habitants ?
Leur accueil très chaleureux ! Je passe l’essentiel de mes vacances dans la vallée de l’Ubaye dans les Alpes de Haute Provence et ai plutôt l’habitude de montagnards très bons, mais un peu difficiles au début quand on ne les connait pas. Ici, j’ai toujours été immédiatement bien reçu et les habitants ont tous eu très à coeur de me partager leurs passions, leurs savoirs-faire… C’était particulièrement marquant lors de mon déjeuner avec l’académie du biais. On sent qu’ils sont très très fiers de leur région et de ce qu’ils y font. Donc je pense que c’est l’autre point marquant, la fierté. Et ils ont raison de l’être!

Quels sont les lieux qui vous ont le plus marqué ?
Il y en a trois qui ressortent dans mon esprit. 

  • La ferme de Campan (je crois que ça s’écrit comme ça): en bon citadin je vais très rarement dans une ferme et c’est donc vraiment un monde assez inconnu…
  • Tout le domaine de Payrac. Déjà le lieu est vraiment superbe mais tout ce qui est autour de la ferme est vraiment bien pensé et réalisé.
  • L’usine Mont Roucous. Cela m’a vraiment réjoui et beaucoup intéressé de voir comment un territoire un peu isolé se débrouille pour avoir une entreprise industrielle très dynamique. Je suis ingénieur et, comme le dit Robert Pistre, on ne reconnaît que ce que l’on connaît déjà!

Quels atouts a selon vous ce territoire ?

Une excellente nourriture ! Plus sérieusement (quoique c’est au fond très important), je pense que les habitants sont très entreprenants. Quand on est loin des villes et qu’on a pas de sol ou de sous-sols plus riches que la moyenne, il faut bien se débrouiller. J’ai aussi l’impression que les habitants ont des liens assez forts entre eux, au sein des communes mais aussi entre les communes. Par exemple, les agriculteurs se connaissent un peu tous. Si les habitants continuent d’avoir ces liens forts, les initiatives se propagent et sont aidées. Et ça marche!

Quel sentiment vous a inspiré la visite du château des comtes de Thézan ?Je crois que ce qui m’a le plus marqué est la persévérance des bénévoles pour retrouver l’histoire du château à partir d’éléments architecturaux parfois mystérieux! Chaque petit détail, fenêtre, marche d’escalier, voûte est un indice pour deviner comment était le château, les travaux qui ont eu lieu etc… C’est une enquête pas facile car les sources écrites ne sont peut-être pas nombreuses et l’histoire a été mouvementée. Finalement, j’ai trouvé le château assez simple, et pas mal tourné vers ses fonctions principales: le logement, la cuisine, la défense. Pas de chichis donc.

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