Dans un ouvrage paru en 1923 (Imprimerie de la manufacture de la charité), Charles Gros écrit dans un livre intitulé À travers l’Espinouze LE PLATEAU DU SOMAIL Moeurs et coutumes locales la description du Tétaïré de l’Espinouze. Le tétaïré, celui qui tête !
Si dans cette région, on méconnait le service des praticiens dans un accouchement, on ne manque pas cependant de recourir aux services du tétaïré. Celui-ci exerce certainement une profession peu répandue en France.
Le tétaïre est un miséreux sans âge bien déterminé qui parcourt le pays partout où on lui signale une naissance.
Il est d’ailleurs bien informé et arrive toujours à temps. On sait combien est souvent difficile au nourrisson de prendre la première fois le sein. Le tétaïré est un façonneur à sa manière, qui par des succions savantes, des lipages répétés, facilite la tâche future du jeune bébé.
Une fois son travail terminé, il touche le prix de son salaire et après un repas plus copieux que celui qu’il vient de faire, il se met en quête d’une nouvelle naissance.
Il y a près de trente ans qu’il exerce sa profession et il ne songe pas encore à sa retraite. Le métier doit avoir du bon.