André Coutal est né en 1895 à Lacaze et est décédé en 1975. Il habitait à la la Font del lop(/ Foun dél loup/)(commune de Lacaze). Il avait une propriété avec 15 vaches et 80 brebis. Il a été maire de Lacaze et a effectué deux mandats dans les années 50.

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La fille d’André Coutal : Marguerite Avizou

A côté de ça, il faisait le vétérinaire. C’était une tradition de famille. Il se déplaçait toujours à pied pour soigner les bêtes surtout quand une vache avait des difficultés pour mettre bas. Il fabriquait aussi des tisanes et des onguents à appliquer. On venait le chercher et, à la fin, sa fille exigeait qu’on le ramène (en pleine nuit, par gros orage, ça n’allait pas !).

Il intervenait pour le vêlage des vaches (voir l’article sur Aimé Guiraud).

Marguerite Avizou indiqueque son père intervenait aussi pour rentrer la matrice. Pour pouvoir aller au fond il prenait unre bouteille de plastique de 1,5 l pour être sûr qu’elle était rentrée convenablement. Parfois il fallait y retourner même si on avait pris soin de d’attacherune corde autour de la vache.

Les gens l’appelaient aussi pour les vaches qui avaient le capborne (ou coryza du cerveau). La recette était deprendre une pierre calcaire + eau+ vinaigre et on les faisait chauffer. On passait la mixture sous le nez de la vache et les vapeurs faisaient du bien à la vache. Recette qui venait du grand-père. (Aimé Ginieis indique : on prenait aussi un sac d’avoine chauffée que l’on plaçait sur la tête.)

Quand une vache était gonflée, on lui mettait une redonda (/rédoundo/)  dans la bouche attachée aux cornes, on tenait la tête en arrière et avec un bâton entouré de tissu imbibé de vinaigre, on faisait dégorger la vache.

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Fabrication d’une redonda

Sur les brebis, André Coutalavait de trop grosses mains pour intervenir lors d’un agnelage.  Paul Bousquet, un voisin avait des mains petites et était efficace pour une telle intervention.

André Coutal soignait le muguet des agneaux qui ne pouvaient pas téter, ça saignait de partout et ça abimait les mamelles des brebis. Avec un morceau de sucre, on écrasait le cœur dans la bouche pour qu’il saigne. On passait du vin sucré sur les plaies ; normalement c’était guéri.

Il fabriquait une pommade avec perlusine, camphre, cire, huile etsavon. On faisait chauffer dans un récipient métallique pour que ce soit fondu à feu très doux. On le passait au trayon des mamelles des brebis. Ça marche encore je l’ai pour mon petit-fils tout récemment, ça marche mieux que les remèdes des vétérinaires.

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