Aujourd’hui Aimé Guiraud, 88 ans, vit à La Gachette, près de La Salvetat, Il avait une exploitation avec 15 vaches et trois truies pour faire des porcelets. Il a exercé lui-même bénévolement le métier de paysan-vétérinaire.
Aimé Guiraud de La Gachette
Les principales interventions d’Aimé Guiraud concernaient les vêlages qui ne se passaient pas très bien. Trois cas :
1 la matrice est retournée, autrefois, on attachait la vache en la faisant rouler dans un terrain en pente, on bloquait le veau et on continuait jusqu’à ce qu’on y arrive. Aujourd’hui, on laisse la vache en place et, avec le bras de l’intervenant, on fait tourner le veau.
2 le veau arrivait par le siège ; on cherchait une patte pour tirer sans déchirer la matrice avec une ficelle à l’extérieur et il allait aller chercher la deuxième patte et puis on tirait le veau.
3 le veau arrivait avec la tête en dessous. Or, à l’envers, le veau ne passait pas. Il fallait le retourner pour faire passer la tête au-dessus des pattes. On repoussait et puis on tirait le veau
Il n’y avait pas de vétérinaire à La Salvetat, mais à St Pons et surtout à Lacaune. Aimé Guiraud était appelé souvent et il se souvient qu’une fois, il l’avait été trois fois dans la même nuit. Il était vu comme meilleur que les vétérinaires jusqu’à l’arrivée de Radeff. Ambe el,aquò óc !
Lorsqu’il en avait, il mettait des oblets, gros comprimés d’antibiotiques dans la matrice pour éviter une infection.
L’interventiond’Aimé Guiraudétait gratuite ; il se contentaitd’une tasse de café.
Avec les vaches, il intervenait aussi sur les mammites. Il avait un don : il prenait une grosse pièce de Napoléon et quand un pis avait la mammite, il faisait trois fois le tour avec la pièce tout en prononçant une formule magique. Et l’affaire était réglée.