À l’audience du 24 décembre 1822, une personne de Mauroul, Jean Jau, vient devant le juge de paix de Murat car Pierre Alengrin, dit lou rougé, de Peiroux s’est mal comporté dans la mission qu’il lui avait confiée de conduire ses deux truies à l’engrais des glands chez Jean Jau, à Salepinsou dans l’Aveyron. En effet, il ne lui a rendu qu’une truie, l’autre ayant été vendue à un aubergiste de Combret. De plus, il n’avait donné à Jean Jau que deux francs, au lieu des 14 francs convenus.

Jean Delmas indique dans son ouvrage Mœurs et coutumes du Rouergue (page 59) que le glandage était une coutume dans le Sud-Aveyron, où les glands de forêts de chêne servaient à l’alimentation de cochons, contre rémunération

L’histoire ne dit pas quelle était la rémunération d’Alengrin, pour aller chercher les deux truies à Mauroul, les conduire près de Saint-Juéry (Aveyron), s’occuper des bêtes et les ramener. Mais cette affaire montre qu’il y avait plus de mobilité que ce que l’on peut imaginer à une époque, où tout se faisait à pied. Les chemins piétonniers coupaient tout droit.

On voit aussi que glander n’était pas un travail rémunérateur !

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