Rappel sur les pesquièrs (source : CPIE Haut-Languedoc, extrait d’un panneau sur le pesquièr du Gua des Brasses)
« La forêt couvre les deux tiers de notre territoire aujourd’hui, mais les montagnes du Haut-Languedoc étaient autrefois des terres où la vie agricole était beaucoup plus intense. Nombreuses étaient les terres où chaque paysan aménageait avec soin sa propriété. Même si la plupart d’entre eux sont détériorés, de nombreux ouvrages en pierres sèches témoignent de ces travaux (entretenus jusque dans les années 60) qui avaient pour but d’améliotrer la production d’herbe et de cultures vivrières.
Le soutien et l’étanchéité sont assurés par une levée de terre et le fond peut être dallé ou tapissé d’un mélange de terre battue et d’argile.
Ce système d’irrigation est propre aux terres de moyenne montagne, comme le Haut-Languedoc, où les débits des sources et ruisseaux sont plus faibles qu’en haute montagne.
Quand le besoin s’en faisait ressentir, il suffisait de retirer une bonde (bouchon en bois), située au fond de ces bassins. Cela permettait de libérer l’eau soudainement, qui circulait ensuite dans les béals pour inonder les prés.
Ces réserves d’eau pouvaient également servir d’abreuvoir aux animaux. »

LE PESQUIÈR DE PAYRAC RENOVÉ AVEC LES ÉLÈVES DE L’ÉCOLE DES MINES D’ALBI
Ce pesquièr est important : de 20 m de long sur 8 m de large. Célestin Cèbe, le dernier occupant de Payrac, a quitté les lieux en 1919, tout en continuant à exploiter les terres depuis Carlebou. Après avoir mobilisé les souvenirs de sa fille Odette, on peut penser que ce pesquièr est inutilisé depuis au moins trois-quarts de siècle.
La remise en état de ce pesquièr a été une des opérations menées par des élèves de l’Ecole des mines d’Albi, les 4 et 5 septembre,  dans le cadre du parcours d’intégration. Ces opérations ont été menées avec François Joucla (président des Amis de Payrac), aidé de Jean-Claude Manibal et de Michel Soulet et le concours technique de François Deleson et d’Aurélie Mougel (CPIE du Haut-Languedoc).  Voilà les opérations menées :

  • les branches qui étaient dans l’enceinte du pesquièr ont été enlevées,
  • la vase qui étaient dans le fond du pesquier a été enlevée,
  • l’emplacement de la bonde a été recherché, puis recreusé, le mur a été ouvert et le fossé,d’écoulement en aval du pesquier a été recreusé
  • une nouvelle chéneau a été réalisée puis mise en place,
  • le mur a été refermé.

Pour le moment, le pesquièr n’est pas étanche. Il va falloir attendre les premières vraies pluies pour voir où sont les problèmes d’étanchéité et voir comment y remédier.
Avec des illustrations prises par le CPIE-HL ou l’École des mines d’Albi :

Sans titre 4

François Joucla donne les explications (Photo École des mines d’Albi)

Sans titre 5

Les jeunes prêts à nettoyer le pesquièr (Photo École des mines d’Albi)

Sans titre 6

Recherche de l’ancienne bonde (Photo CPIE HL)

Sans titre 7

Préparation du creusement de la chéneau (Photo École des mines d’Albi)

Sans titre 8

L’amenée de la nouvelle chéneau (Photo CPIE HL)

Grâce à des éléments tournés par l’école des mines d’Albi, voici une présentation en mouvement des scènes vécues par les participants.

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