En 1911, il y a une grande évolution dans les moyens de transports. La ligne de chemin de fer qui relie Castres à La Montagne arrive à Murat en 1911. On parle de prolonger jusqu’à Andabre-Plaisance la ligne de chemin de fer qui arrive à Saint-Étienne-d’Estréchoux pour l’évacuation du charbon. Mais et surtout on va vers un développement des véhicules à moteur. Tout cela permet d’ amener rapidement la charcuterie à Béziers et vers tout le Bas-Languedoc.
C’est le début du développement spectaculaire de la salaison de notre région. Un demi-siècle plus tard sera créé l’abattoir de Lacaune et les tueries particulières arrêtèrent.
Ainsi, le 20 août 1911, Félix Barthez (le père de Félix ,né en 1900, que les plus anciens avons connu sous l’escaïs de Félissous), dépose une demande d’ouvrir officiellement une tuerie particulière de cochons.
Une enquête publique de commodo et incommodo est menée du 4 au 20 septembre 1911 par le maire, Joseph Cavaillès. Aucune remarque n’a été formulée.
Le 25 septembre 1911, une commission sanitaire, siégeant à Brassac, donne son accord et en même temps donne son accord à d’autres créations lacaunaises.
Le 9 mai 1912, le Préfet donne son accord à l’ouverture de la tuerie particulière de Félix Barthez, charcutier. Une autorisation analogue est donnée à Olivier Farenc de Nages et à Victor Record de Condomines.
La tuerie particulière Barthez de Nages (de gauche à droite, : Félix Barthez père, N, l’épouse de Félix Barthez, Félix Barthez fils, ma grand-mère Philippine Guibbert, Gustave Théron, N).
La tuerie était située dans le préau de la cour des actuelles maisons Crozat et Garcia, rue du Centre à Nages. Un camion a été acheté par Félix Barthez en 1920, c’est-à-dire peu après (déduction faite de la période de la Grande Guerre). La charcuterie Barthez a été transférée en 1935 dans la maison construite en 1935 et actuelle propriété de Jacques Lavigne. La famille Barthez était aussi aubergiste et marchand de vin.