La salamandre est un animal nocturne, muni de grands yeux adaptés à cette période. Il est présent dans la nature et sort surtout la nuit ou après une pluie. Sa peau lisse et noire comporte des tâches jaunes. Simone Aninat nous a dit qu’au Massié, la sortie des salamandres était signe qu’il allait pleuvoir.
Peu capable de se défendre, on disait que là où il y avait une salamandre, il n’y avait pas de serpent (Bernadette Pons).

Cet animal a de tous temps été associé à des légendes.
Dans l’Antiquité, il était censé pouvoir se baigner dans le feu et l’éteindre. Ainsi François 1er en fait un emblème très présent dans ses châteaux.

On trouve dans la littérature que certaines légendes ajoutent que la salamandre sécrète le plus puissant de tous les poisons, celui-ci fonctionnant par simple contact : en tombant dans un puits, elle peut empoisonner toute l’eau qui s’y trouve et en grimpant dans un arbre fruitier, la salamandre peut aussi empoisonner tous ses fruits.
Ainsi chez nous, la tradition orale indique d’après Aimé Ginieis : « Dins une sorça, se i a una blanda, l’aiga vent tota blanca amb lo veren »(Dans une source, s’il y a une salamandre, l’eau devient blanche avec le venin).
Dans le même sens, Gisèle Barthe raconte que son grand-père, « Trotski » de Candoubre disait que si une salamandre entrait dans une barrique, le vin tournait et n’était plus bon.
Aimé Fourés nous indique que l’on disait qu’il fallait éviter d’uriner sur une salamandre, sinon le venin remontait par le jet !

Dans la tradition religieuse, on trouve des appréciations divergentes. Symbole de la foi selon une vision biblique, cet animal est au contraire maudit dans notre tradition orale, cet animal se serait mal comporté ambé Nostré Ségné (avec le Christ)! Évidemment les autorités religieuses n’ont jamais cautionné l’existence de cette malédiction divine !

Proche de la salamandre, le triton marbré, tacheté de noir, vert et rouge était capturée, mise dans une boîte portant un trou. Le tout placé sous la porte d’une bergerie évitait que les brebis n’aient le piétin (Aimé Fourès). Marcel Cauquil signale qu’on mettait parfois aussi une salamandre dans une bouteille placée au-dessus de l’entrée d’une bergerie.

Philippe Durand ‘STSN) remet les choses en odre : « Pauvre salamandre! L’animal était autrefois aussi malmené que les chouettes et les hiboux. Heureusement que ces croyances ont disparu, du moins on peut l’espérer… Tous ces êtres vivants sont maintenant protégés. »

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Salamandre le plus présente chez nous (Philippe Durand)

Categories: Nature

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