Le moulin de Narulle a été magnifiquement restauré depuis peu. Le CRPR a, en particulier grâce au concours de Louis Bessière,effectué une restauration de ce moulin datant de plus de quatre siècles.
Lors de la journée des moulins, Alain Robert, le président du CRPR, fait une présentation de ce moulin. Claude Rouanet, un amoureux du moulin, assure une visite des installations en action.
Le moulin de Narulle a fonctionné sur le plan économique jusqu’en 1930. Après cette date et jusqu’en 1971, il n’a servi que comme instrument d’appoint au fonctionnement de la ferme, en triturant les céréales avant de les donner à manger aux animaux.
Quand le moulin était en exploitation, les paysans apportaient les sacs de seigle ou de blé et repartaient avec le produit de la mouture, en payant une redevance au sac traité. Ce qui créait un soupçon de sincérité : le meunier n’aurait-il pas gardé une pelletée de farine pour lui ? Deux proverbes occitans traduisaient cette méfiance :
Cambias de molin, cambias pas de coquin ! Tu changes de moulin, tu ne change pas de coquin !
Entre un curat sens maliçia Entre un curé sans malice
Una femna sens caprici Une femme sans caprice
E un molinièr fidèl Et un meunier fiable
Tres anges dins lo cièl ! Trois anges dans le ciel !
Les photos qui suivent permettre de comprendre la visite.En ce qui concerne le biaïs, il y avait deux points cruciaux :
Comment assurer la liaison entre la poutre et l’axe portant la turbine et la meule tournante ? Avec une pièce en bronze la crapaudine qui permet à l’axe de tourner et en répartissant la charge sur une plus grande surface permet à la poutre de supporter le poids de tout ce qui lui est lié.
Comment rétablir la planéité de la meule fixe, suite à une usure différentielle de la roche ? Avec une règle enduite de suie, on noircissait les aspérités à abolir et ensuite avec un coin en fer coincé dans un marteau, on enlevait les aspérités. Il était nécessaire d’avoir un coin très dur produit pas un forgeron très expérimenté dans la trempe adéquate.
Alain Robert assure une présentation dumoulin de Narulle
Claude Rouanet montre la tine (réservoir d’eau) d’alimentation du moulin
Claude montre les meules du moulin et la caisse destinée à recevoir la farine
Claude règle l’écartement de la meule fixe et de la meule tournante en agissant sur le positionnement de la poutre qui supporte l’axe porteur.
Au-dessus des meules la caisse à grains et le chevalet qui fait tomber les grains
Claude devant le bluttoir (la baruta (/baruto/) qui sert à séparer le son et la farine